Avant de parler PDP, formats, ou connecteurs, une vérité s’impose : aucun projet de conformité ne tient sans une cartographie claire de l’existant.
La réforme de la facturation électronique impose un bouleversement profond des flux, outils et process.
Et pour absorber ce choc réglementaire, il faut commencer par une seule chose : comprendre la réalité opérationnelle de l’entreprise.
Ce que couvre la cartographie dans un projet RFE :
1. Les flux de facturation
Identifier et cartographier les flux clients et fournisseurs, y compris les cas complexes ou spécifiques (intra-groupe, intra-communautaires, refacturations internes…).
Il s’agit ici de poser une vision claire : qui facture quoi, à qui, comment, avec quels outils ?
2. Les processus opérationnels et leurs variantes
Chaque entreprise a ses logiques internes : validations multiples, relances, automatisations, ou au contraire, traitements manuels.
Analyser ces spécificités, c’est anticiper les points de friction lors du passage à la facture électronique.
3. Le système d’information en place
Quels sont les outils impliqués dans la chaîne de facturation (ERP, OCR, outils métiers, GED, etc.) ?
Comment circulent les données ? Quels silos ? Quels points de rupture ?
Cette cartographie SI est indispensable pour construire une trajectoire technique viable.
4. Les spécificités à intégrer
Certaines entités utilisent Oracle, SAP, ou d’autres outils spécifiques. D’autres ont des schémas de validation internes complexes. Toutes ces particularités doivent être intégrées dès la phase de cadrage, et non au moment du déploiement.
Objectif de ce lot 1
Ce travail préparatoire permet de bâtir une vision 360° du périmètre concerné, en identifiant :
- Les flux à intégrer à la réforme
- Les points d’appui techniques
- Les irritants potentiels
- Les écarts à combler entre l’existant et les exigences réglementaires
Pourquoi c’est critique ?
Parce que la réforme ne se résume pas à “envoyer une facture en XML via une PDP”.
Elle touche l’organisation, les systèmes, la donnée, les process et les équipes.
Cartographier, c’est piloter. Ne pas le faire, c’est naviguer à l’aveugle.